Un mauvais bilan écologique pour les berges de Saint-Pierre-de-l'Île-d'Orléans ?

Regard sur l’Environnement

Le dimanche, 24 avril 2011 — Sur la rive nord de l’Île d’Orléans, en aval des grandes agglomérations, des déchets solides infectent les berges de Saint-Pierre-de-l’Île-d’Orléans. Sur cette côte isolée, des objets perdus ou volontairement abandonnés s’accumulent en quantités importantes. On y a qu’à faire quelques pas pour trouver des plastiques hautement résistants et d’autres matériaux non dégradables ou très lentement dégradables tels que des pneus usagés et de nombreux contenants.

Des débris marins sur nos berges

Un mauvais bilan écologique pour les berges de Saint-Pierre-de-l'Île-d'Orléans ?
Un mauvais bilan écologique pour les berges de Saint-Pierre-de-l’Île-d’Orléans ?
Un dispositif de signalisation des travaux.   30 cm X 120 cm
Les oiseaux ingèrent des objets de plastiques flottant parce que ces derniers sont couverts d’œufs d’organismes marins.

La rive de Saint-Pierre-de-l’Île-d’Orléans, boueuse et longue à marée basse, est reconnue comme un des lieux d’escale favoris de la grande oie blanche. La principale activité humaine sur ces berges est liée à la chasse à la sauvagine, au printemps et à l’automne. En dehors de la chasse, on y voit parfois des classes vertes dont le principal attrait est d’y revenir couvert de boue.

En hiver, c’est jolie. On peut y faire de la raquette et les glaces sont généralement assez solides pour traverser le fleuve Saint-Laurent. Mais lorsqu’arrive le printemps, la neige fait place aux débris marins.

Le nombre d’objets est incalculable. Tout au plus, on s’aurait en faire une estimation. Des objets perdus ou volontairement abandonnés, des jouets en plastiques, des produits industriels. Une grande partie de ces déchets sont des objets conçus pour être jetables et à usage unique, des articles de consommation.

Il est probable qu’une partie de ces déchets provient de rejets directs au fleuve, mais aussi via les cours d’eau à partir des inondations ou du ruissellement urbain via les collecteurs d’eaux pluviales. Il est aussi plausible que ces déchets marins provient de villes situées en amont…

Ces déchets sont inesthétiques et dangereux. Quelques impacts sont reconnus pour les écosystèmes marins et de nombreux organismes marins.

Comment faire sa part pour l’environnement ?

Quelques règles d’éthique

S’il est habituellement très bien intentionné, le kayakiste peut à son insu, susciter de graves changements qui auront un impact important sur l’environnement.

Le camping devra toujours être pratiqué avec le plus grand respect du milieu. Comme les eaux usées et les latrines doivent se trouver au minimum à 30 mètres d’un point d’eau, toute île de moins de 60 mètres de diamètre est impropre au camping. Les berges en pente sont des milieux fragiles. Des passages répétés mettent le sol à nu et créent un sillon. À la première grosse pluie, toute l’eau de ruissellement va s’y engouffrer, créant une forte érosion du sol.

Par souci de préservation du milieu, il est fortement recommandé d’utiliser un réchaud pour la cuisson plutôt qu’un feu ouvert. Si vous devez faire un feu, la zone soumise à la marée est à privilégier. Le feu ne risque pas de couver dans le sol, et la prochaine marée haute se chargera d’en faire disparaître les traces. Ne laissez jamais un feu sans surveillance et noyez-le avec beaucoup d’eau (et non du sable) avant de partir.

Afin de diminuer l’impact inévitable d’un campement, prenez l’habitude de ne pas passer plus d’une nuit sur le même site. Seuls les sites aménagés ou peu sensibles (plages, rochers) peuvent supporter une utilisation répétée. Rebouchez les trous des eaux usées et des latrines. Rapportez tous vos déchets pour ne laisser de votre passage, que la trace de vos pas et le sillage de votre kayak.

Liste de déchets trouvés sur 150 mètres de berge

  • une quinzaine de pneus usagés et deux jantes
  • des bouteilles et des sacs en plastique
  • deux briquets et un embout à cigare
  • un bouchon de stylo
  • des contenants en métal et en verre
  • une bouteille aérosol
  • un antisudorifique en bâton
  • des ustensiles jetables en plastique
  • un grand couvercle en plastique
  • plusieurs plastiques non identifiables
  • une balise routière de signalisation d’obstacle
  • un tuyau de drainage en plastique
  • des matériaux de construction
  • une ancienne affiche publicitaire en métal
  • des tôles pour toitures
  • deux tonneaux en métal
  • une grosse bobine en plastique
  • un ballon de football et une balle de baseball
  • un Woody le pic en plastique et d’autres jouets
  • une casquette et un soulier
  • un flotteur 21 cm X 60 cm
  • une planche de surf avec son leash
  • des articles de pêche perdus ou abandonnés
  • un rouleau à peinture
  • des bouts de corde en nylon
  • des poutres et grosses pièces de bois

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